Comprendre l’annotation vidéo
L’annotation vidéo est un processus qui consiste à enrichir une séquence par des balises, descriptions ou repères visuels afin de la rendre exploitable par l’intelligence artificielle. Cette pratique est indispensable pour l’apprentissage supervisé , car elle permet aux modèles d’IA d’associer des étiquettes aux objets, aux mouvements et aux événements. En Suisse, où l’innovation numérique occupe une place croissante, cette discipline est au cœur des recherches en reconnaissance d’image, en surveillance intelligente ou encore en analyse de comportements.

Objectifs et utilité de l’annotation vidéo
L’annotation vidéo ne se limite pas à rendre une vidéo compréhensible pour un humain : elle la rend exploitable par une machine. En attribuant des annotations précises aux objets ou actions, les algorithmes sont capables d’apprendre à identifier des situations similaires dans de nouvelles données. Par exemple, si une séquence est annotée pour indiquer qu’une personne traverse la rue, le système pourra, grâce à l’apprentissage supervisé, reconnaître ce comportement dans d’autres vidéos. En Suisse, ces applications touchent déjà le domaine médical, la sécurité des transports et même la finance, où l’analyse vidéo joue un rôle croissant.
Différences entre annotation d’image et annotation vidéo
Il est fréquent de confondre annotation vidéo et annotation d’image. Pourtant, leur portée est différente. L’annotation d’image se concentre sur une seule capture statique, tandis que l’annotation vidéo suit une logique temporelle : elle analyse image après image pour suivre un objet ou un mouvement dans la durée. Ainsi, là où l’annotation d’image permet de dire « un vélo est présent », l’annotation vidéo précise « un vélo roule, change de direction puis s’arrête ». En Suisse, cette distinction est particulièrement pertinente pour les projets liés à la mobilité intelligente et aux véhicules autonomes.

Méthodes utilisées dans l’annotation vidéo
Les techniques d’annotation vidéo varient selon les besoins du projet. Parmi les plus répandues, on retrouve :
- Les boîtes englobantes pour suivre les objets en mouvement.
- Les polygones afin de délimiter des formes complexes.
- La segmentation pixel par pixel, utile pour une analyse fine des scènes.
- L’annotation de points clés et squelettes pour capturer des gestes humains.
- Le suivi semi-automatique qui associe outils d’IA et vérification humaine.
En Suisse, ces méthodes trouvent des applications concrètes dans l’horlogerie de précision, la santé connectée et l’industrie automobile.
Types d’étiquetage dans la vidéo
Il existe plusieurs formes d’annotation vidéo, chacune adaptée à des besoins spécifiques :
- L’annotation d’objets, pour identifier personnes, véhicules ou produits.
- L’annotation d’actions, pour signaler des activités comme courir, parler ou conduire.
- L’annotation contextuelle, qui décrit les lieux et environnements.
- L’annotation comportementale, pour analyser les émotions et interactions.
- L’annotation événementielle, qui repère les anomalies ou incidents.
Ces différents types enrichissent les modèles d’IA et leur permettent de mieux comprendre la réalité. En Suisse, ils sont utilisés notamment dans la formation virtuelle, la sécurité publique et la logistique.

Cas d’usage de l’annotation vidéo en Suisse
Les applications de l’annotation vidéo sont multiples et touchent des secteurs stratégiques :
- Automobile : développement de véhicules autonomes capables de lire la route.
- Santé : analyse des mouvements pour la rééducation ou diagnostic médical.
- Sécurité : systèmes de vidéosurveillance intelligents déployés dans les villes suisses.
- Commerce : étude des comportements clients en magasin.
- Sports : suivi des performances d’athlètes et prévention des blessures.
- Technologies linguistiques : combinaison de vidéo et traitement du langage naturel pour développer des assistants virtuels plus performants.
Ces usages montrent à quel point l’annotation vidéo est un levier essentiel pour l’innovation et la compétitivité des entreprises suisses.
Défis rencontrés dans l’annotation vidéo
Si l’annotation vidéo est incontournable, elle s’accompagne de plusieurs obstacles :
- Le coût : annoter des milliers d’heures de vidéos exige beaucoup de ressources humaines.
- La précision : une annotation erronée compromet l’efficacité de l’apprentissage supervisé.
- La complexité : suivre des objets rapides, partiellement cachés ou en interaction est difficile.
- La protection des données : un enjeu majeur en Suisse où la réglementation est stricte.
- L’évolutivité : face à l’explosion du volume de données vidéo, les méthodes doivent s’automatiser davantage.
Ces défis poussent les acteurs suisses à développer des approches hybrides mêlant automatisation et expertise humaine.

Conclusion
L’annotation vidéo est aujourd’hui une ressource clé pour entraîner les modèles d’intelligence artificielle basés sur l’apprentissage supervisé. En Suisse, elle contribue à des avancées majeures dans l’automobile, la santé, la sécurité et le commerce. En associant reconnaissance d’image, traitement du langage naturel et innovation technologique, elle ouvre la voie à un futur où les systèmes intelligents seront de plus en plus performants et fiables.